#QP1PO #15 : peut-on se passer d'un Product Owner en 2025 ?
C’est quoi cette mode de virer les PO 🤔 ? Je vois le sujet de plus en plus abordé à droite à gauche 💬 et donc je voulais à la fois y mettre mon grain de sel 🧂... et défendre mon bifteck 🥩 !
En fait ça sert à rien un PO !
En 2025, on se demande sérieusement s’il faut encore un PO ? C'est en effet la nouvelle trend qui circule sournoisement dans les articles MEDIUM ✍️, les couloirs des startups 🏢 , certains afterworks arrosés 🍹, et les slides PowerPoint des consultants 💼.
“À quoi bon garder cette couche intermédiaire ? “ écrivait récemment un CT(P)O, l'œil brillant à l'idée d'économiser un (gros) salaire et ainsi s’acheter du temps face à la pression du board.
C'est vrai que dans un monde où l'IA peut générer des specs en deux prompts 🤖 et où les devs, de plus en plus orientés business, se rêvent stratèges produit 🧠 : pourquoi s'encombrer d'un Product Owner ?
Examinons cette tendance à la loupe 🔍, et voyons si se débarrasser du PO, c'est visionnaire… ou juste économiquement suicidaire sur le long terme 💣.
1. Mais pourquoi voudrait-on se passer de PO, au juste ?
Mais oui, pourquoi se passer de ce chef d’orchestre, pièce centrale entre tech et métier, “the product voice” comme on dit dans la campagne 🚜 (oui je recycle mon outro), élément polyvalent qui remplace déjà souvent le scrum master et la QA en plus d’assurer discovery ET delivery ET formation produit ET tout ce qu’on ne voit pas…
On me glisse ces raisons potentielles dans l’oreillette, examinons-les :
“Beh on a déjà des PM” : Ah oui j’oubliais que dans certains modèles méthodologiques, Product Manager (PM) et Product Owner (PO) sont distingués et séparés, et que souvent le PO est associé à la delivery et le PM à la discovery. Et comme dans l’imaginaire collectif, la delivery est sale 🧽 alors que la discovery est noble 🏰, c’est le PM qui a pris le dessus ! Pourtant, comme dirait le pape de l’Agile et du Product
Léon QuatorzeJean-Christophe Pagès, c’est le PO qui est un PM augmenté, pas l’inverse !👉 “La delivery, c’est juste écrire des tickets JIRA et tester vite fait avant mise en prod, donc un PM peut le faire…” 🙃
“L’IA peut tout automatiser” : du backlog au wording UX, parait-il… L'avènement de l'IA : “Habemus Intelligençam Artificiellam ! ”… Effectivement, l’IA, moyennant finance, permet de tout faire : prise de note, transcription des entretiens utilisateurs, écriture de spec, brief, transformer des maquettes en code, tester automatiquement, écrire documentation et release note, etc… Et je n’ai pas évoqué les agents IA, ZE BUZZWORD 2025 !
👉 "ChatGPT comprend mieux mon besoin que n'importe quel humain" 🙄
“Désormais, les devs réfléchissent” et "n'ont plus besoin d'intermédiaire" : des devs "matures" qui veulent parler directement au client ou au métier, et s’auto organiser… n’oubliez pas les priorités aussi les gars hein !
👉 #devProductMindset #POisUseless 🧠💪'“Il faut aller encore plus vite” : Des cultures d’entreprise qui valorisent l’action directe, le mode direct, et qui croient que le PO est un frein !
👉 "on n’a plus le temps pour les specs" ou "parlons directement aux clients et épargnons-nous un intermédiaire" 🚀
Des CTO qui deviennent CTPO : Une lettre de plus ça change tout… surtout sur la fiche de paie en fait ! Le full stack “métier” + tech : la polyvalence comme nouveau Saint Graal !
👉 “product c’est juste dire de quoi on a besoin, but I can do it by myself, et prendre un ou deux dev de plus pour le même prix” 😎
La démocratisation du product thinking . Le fantasme du "PO inutile" parce que "tout le monde comprend le produit" désormais, et que c’est facile finalement ce job !
👉 "tout le monde peut être PO, c'est pas sorcier" 🪄✨
Le nerf de la guerre : l’argent💰 : Cost killing à tout prix : 1 ETP en moins = 1 bonus pour le management (et des fausses économies vu l’impact d’un product et le temps perdu si on le supprime).
👉 “Je vire le PO et je prends 2 dev à sa place, c’est tout benef” 💸
“C’est le Framework qui l’a dit !” : Lean, Shape Up, XP (Extreme Programming), le modèle Spotify, et même KANBAN, suggèrent plus ou moins fortement qu’il n’y a pas besoin de PO, ou du moins n’explicitent pas clairement ce rôle !
👉 “c’est pas écrit dans le guide, ça veut dire qu’il n’y en a pas besoin” 📚🙄
Le tout saupoudré de belles promesses en l’air : "plus d'agilité”, “moins de friction”, “livraison plus rapide", “Jean-Kevin peut le faire”…
👉 “le PO est un frein, donc si on l’enlève on sera plus agile” 🤡
Mais bon, entre le fantasme d’organisation plate (flat, pour les bilingues) pas chère et de la livraison sans friction d’un coté, et la réalité du delivery de l’autre, il y a souvent un monde... Qu’importe, certains ont quand même tenté !
2. Et ceux qui ont sauté le pas, ils font comment ?
En ces temps de crise et de chasse au moindre ETP superflu, certains ont tenté l’expérience sans PO. Sur le papier, c’est beau et ça envoie du rêve. En vrai, c’est souvent bancal. Analyse :
“Team empowerment” Les devs s’auto-organisent, enfin !
🌀Traduction : ils se débrouillent, avec une charge mentale qui explose.
🤡 “Je passe plus de temps à prioriser et faire du support qu’à coder. C’est ça, l’empowerment ?”
--
“Direct stakeholder collaboration” Les métiers parlent directement aux devs (et inversement).
🌀Traduction : ping sur Slack à 8h47, conf call improvisée à 14h, specs envoyées en .ppt par la finance.
🤡 Résultat ? Un joyeux bordel où chacun pousse son agenda sans cadre ni vision commune.
--
“AI-assisted prioritization” L’IA aide à trier les sujets.
🌀Traduction : les features qui buzzent sur LinkedIn passent devant, les vraies douleurs users attendent le prochain quarter.
🤡 L’IA t’aide à choisir. Encore faut-il savoir pourquoi tu choisis.
--
“Collégialité des décisions” Fini la hiérarchie, on décide ensemble.
🌀Traduction : tout le monde donne son avis, personne ne tranche.
🤡 “On a mis 3 semaines à se mettre d’accord sur le wording du bouton.”
--
“Métriques automatisées” On mesure tout.
🌀Traduction : C’est beau. Mais qui lit ? Qui analyse ? Qui décide ?
🤡“On a vu que le NPS baissait, mais on n’a pas eu le temps d’investiguer. On a un board de devs à remplir.”
👉 Bref, ces organisations sans PO sont souvent des voitures sans freins : ça roule… jusqu’à l’accident (industriel).
3. Sans PO, ça ressemble à quoi ?
Le rêve d’organisation plate devient vite un cauchemar d’organisation floue. Sans PO, voici à quoi ça ressemble dans la vraie vie :
🎻 Côté tech : chacun sa partition, pas de symphonie : Sans personne pour fixer le cap, les devs font au mieux. Mais voici ce qu’il va arriver sans arbitrage ni vision produit :
Les bugs “rapides à corriger” prennent le dessus.
Les features “faciles à faire” gagnent sur les vrais besoins.
Les sprints deviennent des listes de courses techniques : optimisées pour livrer vite, pas pour délivrer de la valeur.
🤡 “On a tout livré dans les temps… mais personne ne l’utilise.”
--
🧭 Côté métier : plus personne à qui parler : Sans PO, le stakeholder ne sait plus à qui exprimer ses attentes :
Paniqué, il spamme les devs.
Il passe par le PM ou le CTO, qui n’est dispo que tous les 15 jours.
Il fait une slide, qu’il envoie à tout le monde… et à personne.
🤡 “Depuis que Sophie (la PO, pas la girafe) est partie , j’ai l’impression qu’il faut supplier voire corrompre un dev pour qu’un bug soit corrigé.”
--
🧩 Côté produit : le patchwork en roue libre : Finie la cohérence produit. Les fonctionnalités s’empilent, pas toujours alignées, souvent redondantes, parfois contradictoires.
Un onboarding fluide à gauche, un formulaire non responsive à droite.
Une vision stratégique claire… enterrée sous 4 quick wins.
Et côté user ?
Une fonctionnalité qu’on ne comprend pas.
Un bouton mal placé.
Une promesse produit non tenue.
🤡 “Je ne comprends pas ce que cette appli veut que je fasse.”
👉 Un PO, ce n’est pas “juste une courroie de transmission”. C’est le traducteur, le catalyseur, le garde-fou. Supprimez-le… et regardez le bazar doucement s’installer.
4. Ta position sur le sujet, GuiGui ?
Buzzword ou vraie tendance ? : Clairement, “se passer de PO” pour moi est plus un buzzword né dans les startups "LEAN" et les cabinets de conseil qui cherchent à se démarquer avec des approches "disruptives"💥 … mais pas 100% absurdes non plus. Comme toute tendance, il y a une part de vérité 🎯.
Le PO doit évoluer : Le métier évolue indéniablement : un PO en 2025 n'est plus le PO de 2015 (et encore moins celui de 2005, on m’appelait “Chef de Projet” d’ailleurs à l’époque 👴). Ce qui fonctionnait hier ne suffira plus demain. À l'heure où l'IA bouscule tous les métiers, le PO n'échappe pas à la règle.
Le PO "augmenté" : Pour rester pertinent, le PO "standard" doit devenir un PO augmenté :
Une vraie culture produit, pas juste de la gestion de tickets.
La fusion PO/PM : discovery et delivery, pas l’un ou l’autre.
Une polyvalence accrue : tech, business, leadership, soft skills solides.
Une vision claire, capable d’aligner utilisateurs, devs et métiers.
Une aisance avec l’IA, la data, l’UX research – comme des extensions naturelles du job.
Une posture d’arbitre, de catalyseur, de gardien du sens.
Et surtout : un mindset orienté valeur, pas seulement vélocité.
💡 Bref, un PO qui n’a pas peur de changer, d’apprendre, et de prendre sa place là où il compte : au cœur de la stratégie produit.
Ce qui fait toujours la différence : Ceux qui resteront pertinents seront ceux qui pensent produit stratégiquement 🪖, pas juste ceux qui gèrent le backlog. L'instinct, l'empathie et le mindset product feront toujours la différence ❤️🔥 : ça, aucune IA ne peut le faker (pour l’instant).
L'IA, amie ou ennemie ? : Le virage de l'IA est une opportunité : utiliser les outils pour automatiser le trivial et se concentrer sur la vraie valeur ajoutée humaine. Le PO qui survivra est celui qui fait de l'IA son alliée ou du moins qui l’apprivoise, pas celui qui la redoute et la combat 🥊.
🤖 L'IA comme co-pilote, pas comme remplaçante ou concurrente : L'IA peut générer des specs, analyser des données, faire des tests... mais elle ne peut pas :
Ressentir la frustration d'un utilisateur coincé dans un tunnel de conversion.
Arbitrer entre le CTO qui veut refactoriser et le CEO qui veut sa nouvelle feature.
Porter une vision produit cohérente quand tout le monde tire la couverture à soi.
Déceler l'opportunité cachée derrière un feedback utilisateur mal exprimé.
Faire le lien constant, continu et reconnu entre le métier et la tech
Remplacer un PO à 100%, et se substituer à lui !
💡 Savoir utiliser l'IA dans son workflow quotidien devient une compétence clé du PO 2025, comme Excel ou Gantt l'étaient pour le chef de projet 2005. Bref, sans trop répéter mon #QP1PO #12 sur le sujet, l'IA n'est pas la mort du PO, c'est son nouveau superpouvoir. Encore faut-il savoir s'en servir...
👉 CONCLUSION : Zapper les PO ? Très bien. Mais trouvez-moi mieux pour faire le lien entre tech, users, et business, au quotidien 🤝… et donc développer le produit ?
Comme je disais une fois : "Se passer de PO en 2025, c'est comme se passer de GPS quand on roule dans le brouillard 🌫️. On peut y arriver... mais est-ce vraiment une bonne idée ?"
🎤 Se passer de PO ? Bonne chance… et bon crash-test 🚗💥
This is the END 🎬… but #QP1PO will be back 🔁 !
Et voilà, ça va mieux 😌 ! J’avoue, c’était mon coup de gueule du moment 😤 et mon avis est probablement biaisé, vu que je fais ce job que j’adore depuis plus de 20 ans ! Mais bon, si je vous ai fait un peu réfléchir sur cette tendance “chasse au PO ” à mon avis dangereuse, c’est gagné pour moi 🏆 !
NEXT ! On parle de quel sujet pour le #QP1PO #16 ? J’avoue : pas d’idée ou d’envie précise à ce stade donc on verra bien ce qui viendra quand ça viendra 🌬️😉
À suivre… Et n’oubliez pas : le Product Owner, c’est comme la courroie de transmission de votre voiture 🚗 : sans ça n’avance pas (ou moins bien) ! Et vous savez combien coûte une courroie cassée ? Bien plus cher que son entretien régulier ! 💸
Stay Tuned, comme on dit dans la campagne ! 🚜