#QP1PO #10 : Faut-il être un bon manager pour être un bon PO ?
Manager une équipe sans en être officiellement le chef, certains pourraient l'assimiler à essayer de diriger un orchestre sans baguette. Alors, rockstar PO/PM = rockstar du management ? 🎸
PO : manager ou leader ?
Un Product Owner (ou Product Manager) n’est pas un manager au sens administratif du terme, et n’est donc pas le manager de sa squad (dev, design, QA, etc…) . On ne décide pas de leurs salaires, on ne fait pas passer d’entretiens d’embauche (sauf exception ou sauf quand on s’incruste dans les entretiens type “culture fit” - j’avoue je l’ai fait 😅), et on ne signe pas les demandes de congé.
Pourtant, dans des organisations flat devenues monnaie courante, on doit quand même diriger l’équipe au quotidien, les driver, aligner les efforts et prendre des décisions impactantes.
Donc oui, être PO, cela implique de manager… mais sans l’autorité hiérarchique. Et c’est bien là toute la difficulté !
1. L’art de l’influence : quand la persuasion remplace l’autorité
Un bon PO/PM, c’est un chef d’orchestre sans baguette. Il doit fédérer une équipe, aligner des stakeholders, et faire avancer des projets… mais sans jamais pouvoir vraiment dire : « C’est comme ça et pas autrement. ».
🚨 ALERTE SPOILER 🚨 : Il n’a souvent pas d’autorité administrative ! Un PO qui compte sur son autorité pour faire avancer son produit va vite se heurter à un mur.
Il faut donc savoir embarquer les gens dans sa vision, communiquer clairement et gérer des egos parfois plus imposants que le backlog. En ce sens, le leadership, le charisme sont bien plus utiles - pour ne pas dire indispensables - que le management pur et dur.
2. Un PO doit-il être un leader ?
Absolument obligatoire ! Plus qu’un manager, un PO doit être un leader. La différence ? Un manager peut imposer, un leader inspire.
🧠 Le saviez-vous ?
70% des PO jugent le leadership plus crucial que le management pur (source : Scrum.org 2023). »
Un bon PO doit donc :
Créer une vision et la partager : Si personne ne comprend où va le produit, personne ne le suivra.
Influencer sans imposer : Parce qu’on ne peut pas donner d’ordres, mais on peut embarquer les gens.
Gérer les conflits et aligner les priorités : Un quotidien fait de négociations et de compromis.
Protéger l’équipe (et son produit) : Un bon PO doit être un bouclier contre les interruptions inutiles, les dérives de scope et les pressions externes qui nuisent à la concentration et à la qualité du travail.
Partager / leur dédier les victoires : Parce qu’une équipe qui se sent reconnue est une équipe motivée !
Motiver une équipe : Sans organigramme pour soutenir son autorité, il faut gagner la confiance par l’action.
Bref, être un bon manager peut aider, mais ce qui fait un bon PO, c’est surtout sa capacité à mener une équipe… sans jamais avoir à brandir un fouet.
3. Leader, mais aussi coach ?
On vient de le voir, un bon PO/PM doit être un leader naturel. Il doit savoir guider son équipe sans en être le chef officiel, inspirer sans contraindre, et créer du mouvement sans pouvoir l’ordonner.
Mais il y a aussi un autre aspect fondamental : le coaching.
Un bon PO doit :
Les impliquer : Une équipe impliquée dans la vision produit prend de meilleures décisions. 🚀
Protéger l’équipe : Oui, encore ! Car une équipe sereine est une équipe efficace.
Partager / leur dédier les victoires : On ne le dira jamais assez ! 🏆
Les aider à progresser : Être PO, c’est aussi accompagner l’équipe dans son évolution.
D’expérience, le positionnement coach, c’est quelque chose qui a bien marché pour moi. J’ai été clairement aidé par le mindset "amélioration continue" des frameworks agiles (ce mindset Kaizen où chaque petit pas compte, comme gravir une montagne un caillou à la fois.), mais aussi et surtout par le fait qu’en l’absence de Scrum Master, c’est bibi qui prend cette position ! 😆
4. Le PO/PM, un funambule du management
Un PO doit jongler entre management, leadership, coaching et mentoring, sans véritable filet de sécurité. Il doit inspirer sans imposer, fédérer sans contraindre et s’assurer que tout le monde rame dans la même direction… sans pouvoir ordonner qui doit pagayer plus fort. 🚣♂️
Finalement, être un bon PO, c’est avant tout être un bon communicant, un stratège et un facilitateur, le tout saupoudré de bon sens. Le management hiérarchique n’est pas indispensable, mais savoir guider une équipe sans autorité formelle, ça, c’est un must-have.
Autre must-have : se mettre à la place des personnes : que ce soit sa squad, ses users, ses stakeholders et même son propre manager ! Et ça, ça fait vraiment la différence !
5. Et toi GuiGui, tu te places comment ?
Pas facile d’appliquer tout ça… mais ce qui fait que j’adore ce métier de PO, c’est ce coté intrapreneur en squad et quand ça marche, le sentiment d’accomplissement est fabuleux. ✨
Voici quelques anecdotes qui ont marqué ma carrière :
💡 J’ai vécu #1 : Un dev que personne ne voulait, qui a fini par défaut dans mon équipe. Moi, j’ai besoin d’avancer et, par habitude, je fais avec ce qu’on me donne. Je l’ai respecté, poussé, coaché, expliqué mes attentes, intégré dans l’équipe comme un membre à part entière et, surtout, j’ai cru en lui. Plusieurs mois après, ceux qui me l’avaient “refourgué” ont voulu le récupérer car il performait… il leur a gentiment fait comprendre qu’il restait dans ma team. 😎
💡 J’ai vécu #2 : À mes débuts, on m’a mis avec certaines rockstars, qui m’ont un peu "bullshit" (genre une estimation de 3 mois pour un simple wording…). J’ai vite compris que si je voulais avancer, il fallait que je parle leur langue. J’ai creusé, challengé leurs arguments avec des données, reformulé leurs objections et surtout, impliqué le reste de l’équipe pour que les décisions ne reposent pas que sur eux. Petit à petit, le respect mutuel s’est installé et les délais ont miraculeusement fondu. 🚀
💡 J’ai vécu #3 : Et à force de manager sans être manager… on le devient officiellement ! En 2024, je suis devenu manager de la team PO, puis, quelques mois après, de la team support (en plus !). Ça a changé quoi pour moi ? Moins de hands-on product, plus de stratégie, plus de mentoring, et surtout… plus d’écoute. Être PO m’avait préparé, mais être manager, c’est encore un autre level. 😅
Cependant, soyons clairs : manager, c’est un autre métier, un métier à part. Le management, c’est comme le café : trop fort, et ça brûle ; trop léger, et ça ne réveille personne.
Moi, je me sens PO/PM avant d’être manager, et j’aime ce rôle de mentor et de guide.
Et vous, votre avis ? Vous percevez le PO/PM comme un manager déguisé ou comme un rôle à part entière ? Dites-moi tout en commentaire !
This is the END 🎬… but #QP1PO will be back 🔁 !
J’espère que cet article ne vous a pas laissé indifférent !
Sur quoi on se penche la prochaine fois ? J’hésite entre plusieurs thèmes :
"Et toi, tu l'utilises ton propre produit ?" (EDIT : #QP1PO #11)
"Avec un Scrum Master ou sans ?"
"PO Full Télétravail, full présentiel ou Hybride ?"
La réponse D (Obiwan Kenobi)
À suivre… Et n’oubliez pas : même sans baguette, un bon chef d’orchestre fait danser toute l’équipe ! 🎻
Stay Tuned, comme on dit dans la campagne ! 🚜
existe en version linkedin : https://www.linkedin.com/pulse/qp1po-10-faut-il-%25C3%25AAtre-un-bon-manager-pour-po-guillaume-hulin-rdvje/ et en version INSTAGRAM : https://www.instagram.com/p/DH1hACzNh5q/